vendredi 24 janvier 2014

Réaction Arnaud Montebourg sur EUROPE1, au sujet de la question du paracétamol (source : APM)

PARIS, 24 janvier 2014 (APM) - Le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, a estimé jeudi soir sur Europe 1 qu'il revenait au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, de statuer sur l'entrée du paracétamol au répertoire des génériques, au vu du potentiel impact négatif de ce projet sur l'emploi.

"C'est au Premier ministre d'arbitrer entre des intérêts différents", a-t-il déclaré, indiquant que le dossier "était sur le bureau" de Jean-Marc Ayrault.

"On peut peut-être trouver une solution qui à la fois permettent à la sécurité sociale de faire des économies et en même temps de ne pas perdre des sites de production. Ce serait fâcheux quand même", a-t-il estimé

Le ministre a signalé qu'il avait été "saisi" par les industriels, les syndicats et les élus locaux et qu'il avait transmis leurs observations à la ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine.


L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a fait part début décembre 2013 de son intention d'intégrer le paracétamol à son répertoire des génériques sous la pression de l'Autorité de la concurrence (cf APM GBQLC004).

Ce projet pourrait mener à des suppressions de postes sur les sites français de production de Doliprane* (Sanofi) et de Efferalgan* et Dafalgan* (Bristol-Myers Squibb (BMS)-Upsa).

Selon les syndicats, 550 postes seraient concernés à Agen pour BMS-Upsa et 580 à Lisieux (Calvados) et Compiègne (Oise) pour Sanofi. Dans un communiqué diffusé vendredi, la CFE-CGC, qui demande le retrait du projet, a fait mention de 4.000 emplois indirects touchés.

Le site d'Agen a enregistré une forte mobilisation des salariés le 11 janvier, rappelle-t-on (cf APM GBRAD006).

Jeudi sur Europe 1, le secrétaire du comité central d'entreprise (CCE) de BMS-Upsa, Jean-Philippe Delpech, a interpellé Arnaud Montebourg pour indiquer que tout le site (1.400 emplois) était menacé. Il a souligné que "la substitution de médicaments made in France" était envisagée au profit "d'autres qui seront fabriqués ailleurs et qui coûtent exactement le même prix pour l'assurance maladie et pour les patients".

Sollicité sur les conséquences sociales éventuelles de l'entrée du paracétamol au répertoire des génériques, le gouvernement avait botté en touche mercredi à l'Assemblée nationale, estimant qu'il était prématuré de présager de l'impact sur l'emploi avant que la décision de l'ANSM soit prise (cf APM VGRAM002).

Les 37 industriels commercialisant en France du paracétamol ont jusqu'au jeudi 6 février pour donner leur avis.

L'absence de groupe générique pour le paracétamol, molécule la plus vendue en France en volumes, résulte d'un arbitrage rendu en 2003 par le ministère de la santé. Il s'agissait de protéger l'emploi sur les sites de production de Doliprane*, Efferalgan* et Dafalgan* en échange de baisses de prix successives, rappelle-t-on.

Une nouvelle baisse est prévue au 1er janvier 2015, ce qui devrait permettre de dégager 20 millions d'euros d'économies (cf APM EHQLN003 et APM GBRA6004).

gb/san/APM polsan
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GBRAO002 24/01/2014 12:13 ACTU PHARMA
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