Bien chers collègues, camarades,
Cette année s’achève dans la
tourmente d’un PSE particulièrement dense et complexe.
Dense, de par les nouvelles lois
qui nous ont contraints à faire en un jour ce que nous faisions, hier, en
trois.
Complexe, de par un bonne partie de la population touchée, davantage habituée à organiser les PSE qu’à les subir.
Complexe, de par un bonne partie de la population touchée, davantage habituée à organiser les PSE qu’à les subir.
Nous avons travaillé dur.
Tous les jours et une bonne partie des nuits et des week end. Nous avons épongé
de la souffrance, soulagé des angoisses, essuyé des larmes. Nous avons tenu
bon. Nous avons été présents, toujours. Nous avons assisté et aidé des
personnes, parfois en perdition.
Cette année 2014 nous avons dû
affronter la rancœur et la désolation de nos amis qui ont été abandonnés,
vendus par BMS pour rejoindre AstraZeneca. Ils ne l’ont pas choisi, ils l’ont
subi. Nous ne pouvons pas reprocher leur attitude, parfois ingrate, car seule
la douleur les guidait.
Nous avons aussi dû gérer la
crise Fervex, les ruptures de stock, les pharmaciens agressifs que nous ne
livrions plus, puis la lumière au fond de ce tunnel avec le retour à l’automne
de nos produits dans les officines, mais au prix d’efforts énormes.
Enfin, l’épée de Damoclès du
générique de paracétamol, suspendue sur les têtes de près de 2000 de nos
collègues à Agen et ailleurs.
La découverte des sphères gouvernementales, des ministères, des parlementaires, des agences d’état. Un combat permanent. Nous avons au final gagné au moins deux ans, mais à quel prix, après quel investissement, là encore que de jours de vacances, de week end de soirées passées à forcer des portes, puis à convaincre !
La découverte des sphères gouvernementales, des ministères, des parlementaires, des agences d’état. Un combat permanent. Nous avons au final gagné au moins deux ans, mais à quel prix, après quel investissement, là encore que de jours de vacances, de week end de soirées passées à forcer des portes, puis à convaincre !
Il reste du chemin à parcourir,
il reste des personnes sans avenir certain, il y aura des licenciements, mais
au bilan, nous avons bien bossé et je suis heureux d’avoir pu travailler avec
vous tous.
Notre travail d’IRP est ingrat,
il nous est fait davantage de reproches que de louanges, mais l’essentiel
réside dans l’image que le miroir nous renvoie à chacun de nous et je crois
qu’elle est particulièrement acceptable.
2015 sera électorale, encore un
combat. On ne peut pas savoir ce que nous réserve l’oncle Sam, mais il déborde
d’imagination ces derniers temps.
Après cette litanie de maux que
nous avons endurés soit directement, soit au travers de nos mandants, je ne
peux que vous souhaiter de passer de très bonnes fêtes de fins d’année,
réparatrices, ressourcez-vous dans vos foyer, évacuez vos peines et rechargez
vous d’énergie nouvelle, soyons fins prêts à affronter l’an qui vient.
Bien amicalement.
Jean-Philippe Delpech