En cartographiant l'espérance de vie entre les Américains, des universitaires ont constaté un écart frôlant parfois les 33 ans. Une disparité liée au stress au travail.
Les chercheurs des universités de Stanford et
Harvard assurent aujourd'hui que le stress au travail peut faire perdre 33 ans
d'espérance de vie. En cause : la flexibilité permanente, la crainte du chômage
ou un environnement de travail hostile.
A l'origine de ce constat, l'élaboration par ces scientifiques
d'une cartographie de la durée de vie
des Américains. Au terme de ce projet exhaustif une donnée « étrange » est alors
apparue : selon les zones géographiques, l’espérance de vie pouvait varier de
trente-trois ans. Et les chercheurs américains de tenter d’expliquer ce fossé.
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Les
horaires décalés aggravent cette disparité chez les femmes
Ils ont alors multiplié les analyses des données médicales (âge,
sexe, maladies, etc.) et les recoupements en utilisant 10 critères liés au
monde du travail (horaires, précarité, équilibre famille-travail, etc.). Bilan
: les chercheurs, qui viennent de livrer leurs conclusions dans la revue Health Affairs, affirment que, bien plus
que les origines sociales ou le lieu de vie, « le stress éprouvé dans la sphère professionnelle »
est le facteur déterminant de cet écart en bout de course.
Plus précisément, chez les femmes, les horaires décalés
aggravent cette disparité. Tandis que chez les hommes, la précarité dans son
ensemble est un facteur aggravant.
Pour prolonger notre espérance de vie et donc en finir avec le
stress au travail, les universitaires préconisent alors d’instaurer de
meilleures conditions de travail où la précarité est « absente », les
horaires décalés « une
exception » et la mutuelle d’entreprise un « acquis ». L’entreprise
rêvée en quelque sorte.
(Source : Ouest France)
Colligé par Alain MASPATAUD
Secrétaire du Comité d’Entreprise de
Rueil Malmaison
Secrétaire-adjoint du C.H.S.C.T BMS Rueil MalmaisonBristol-Myers Squibb