mardi 18 février 2014

Dossier du salarié : des règles à respecter

Consigner les éléments de la vie professionnelle

Mettre en place et gérer le dossier du salarié

L’employeur peut créer un dossier professionnel pour chaque salarié et y inclure divers documents et informations. Mais il doit respecter des règles et organiser le droit d’accès des salariés à leurs données personnelles.

Cibler le contenu du dossier

Mise en place. - Si le dossier du personnel n’est pas obligatoire, il s’impose de lui-même. Il contient les informations nécessaires à l’employeur pour remplir ses obligations (ex. : inscription sur les listes d’électeurs, envoi du bulletin de paie si nécessaire, convocation à un entretien préalable) et gérer la vie professionnelle du salarié.
L’employeur doit toutefois respecter la vie privée du salarié dans l’entreprise (cass. soc. 2 octobre 2001, n° 99-42942, BC V n° 291). Le dossier professionnel, sur support papier ou informatique, ne peut contenir que des données à caractère personnel adéquates et pertinentes au regard de la gestion administrative des salariés (loi 78-17 du 6 janvier 1978, art. 6). Ainsi, des commentaires excessifs et inappropriés ne peuvent en aucun cas y figurer.
Exemple : Une entreprise a été sanctionnée par la CNIL car des commentaires sur le personnel comme « est un crétin », « il pue » apparaissaient dans ses fichiers (délib. CNIL 2010-113 du 22 avril 2010).
Renseignements personnels. - Le dossier peut contenir les nom, prénoms, date et lieu de naissance du salarié, ainsi que ses coordonnées et son numéro de sécurité sociale. La présence de la copie du titre valant autorisation de travail est possible, mais pas des indications concernant les origines raciales ou éthniques.  De même, la date d’entrée en France, la date de naturalisation, les modalités d’acquisition de la nationalité française, l’adresse précédente, l’entourage familial, les conditions de logement, les opinions politiques, l’appartenance syndicale, la vie sexuelle et les condamnations pénales ne doivent pas être mentionnés dans le dossier (c. trav. art. L. 1221-6 ; loi 78-17du 6 janvier 1978, art. 8 et 9).
Déroulement de carrière. - Le dossier de candidature (lettre de motivation, CV, etc.), la date et les conditions d’embauche, la rémunération et les modifications qui y sont apportées sont dans le dossier du salarié. Il peut aussi contenir :
- le résultat des tests et évaluations pratiqués lors du recrutement ;
- le contrat de travail et ses avenants ultérieurs ;
- les formations professionnelles effectuées et celles souhaitées ;
- les données relatives aux entretiens annuels.
Arrêts de travail et congés. - Les documents relatifs aux absences et congés sont aussi consignés (ex. : déclaration d’accident du travail, arrêts de travail et prolongations, visites médicales, échanges de courriers avec le salarié et les différents organismes).
L’employeur ne peut pas, en revanche, inscrire d’informations relatives à l’état de santé du salarié (loi 78-17 du 6 janvier 1978, art. 8).
Dossier disciplinaire. - Le dossier disciplinaire fait partie du dossier professionnel. Il consigne les avertissements et les sanctions infligés au salarié. En revanche, les mesures sans incidence immédiate ou différée sur la présence dans l’entreprise, la fonction ou la rémunération ne doivent pas y figurer (ex. : réprimandes orales, blâmes écrits sans inscription au dossier).
Par ailleurs, aucune sanction antérieure de plus de 3 ans à l’engagement des poursuites disciplinaires ne peut être invoquée à l’appui d’une nouvelle sanction (c. trav. art. L 1332-5). L’employeur doit vérifier régulièrement que les éléments du dossier disciplinaire ne sont pas amnistiés, prescrits ou que la convention collective n’impose pas de les détruire après un certain délai.
Exemple : Un employeur a pu être condamné à verser des dommages-intérêts à une salariée licenciée pour faute grave, dont la lettre de licenciement reprochait des faits passés de 3 ans, alors que la convention collective imposait l’annulation et la destruction de toute sanction antérieure à 2 ans (cass. soc. 4 décembre 2013, n° 12-23930 FPB).
Donner accès au dossier
Accès possible. - L’employeur informe le salarié sur l’identité de la personne qui gère son dossier professionnel, et de son droit d’accès et de rectification (loi 78-17 du 6 janvier 1978, art. 32). De manière générale, l’employeur est tenu par les différentes obligations prévues par la loi Informatique et libertés en matière de traitement de données personnelles (ex. : obligation d’assurer leur confidentialité).
Le salarié peut demander à voir son dossier professionnel à tout moment, sans motiver cette demande, que le dossier soit conservé sur support informatique ou papier. Le droit d’accès peut s’exercer sur place ou par écrit, avec un justificatif d’identité. Le salarié a un droit de regard sur les documents qui concernent notamment (loi 78-17 du 6 janvier 1978, art. 39 ; Guide CNIL pour les employeurs et les salariés 2010) :
- son recrutement (ex. : informations collectées éventuellement auprès de tiers) ;
- son historique de carrière ;
- sa rémunération ;
- l’évaluation de ses compétences professionnelles (ex. : entretiens annuels d’évaluation) ;
- son dossier disciplinaire.
Il dispose également d’un droit de copie, mais l’employeur peut demander le paiement des frais de reproduction. Ce dernier doit répondre immédiatement pour une demande effectuée sur place, ou dans un délai maximal de 2 mois pour une demande écrite (ou s’il est impossible de répondre immédiatement à la demande sur place).
Droit d’opposition et de rectification. - Le salarié peut demander la correction des inexactitudes dans son dossier(loi 78-17 du 6 janvier 1978, art. 40). Il peut aussi, s’il a un motif légitime, s’opposer à ce que des données personnelles soient inscrites dans son dossier, mais seulement pour celles dont le traitement ne répond pas à une obligation légale pour l’employeur (loi 78-17 du 6 janvier 1978, art. 38).
Limites. - L’employeur peut refuser l’accès si les données concernent également la situation personnelle d’un tiers (ex. : tableau comparatif des évolutions de carrière). Le salarié ne peut pas non plus avoir accès aux informations prévisionnelles de carrière (ex. : informations permettant d’estimer une future évolution de carrière). Cependant, il pourra accéder à ces documents s’ils ont été pris en compte pour décider d’un changement d’affectation ou d’une augmentation de salaire par exemple. L’employeur peut enfin rejeter toute demande manifestement abusive (ex. : demande de communication systématique ou trop répétitive) (Guide CNIL pour les employeurs et les salariés 2010).

L’employeur informe le salarié de son refus motivé par écrit et mentionne les voies et délais de recours. S’il refuse sans motif, il peut être condamné pour comportement discriminatoire (cass. soc. 23 octobre 2001, n° 99-44215 D), ou être mis en demeure par la CNIL (délib. CNIL 2012-213 du 22 juin 2012).


mercredi 5 février 2014

Comme disait Coluche...

Coluche dans l’un de ses sketches disait : « les gens, ce n’est pas du travail, qu’ils veulent c’est de l ‘argent ! ».
Ce trait d’humour ne nous fait pas oublier que le mot « travail » possède un double sens ; d’un côté son origine, le mot « tripalium » en latin (un outil de torture), et de l‘autre les déclinaisons du mot « œuvre ». Le fait de réaliser quelque chose, d’aboutir à un résultat. Pour un laboratoire pharmaceutique comme BMS, il s’agit de soigner des êtres humains, soulager de maladies graves et de la douleur, voire de sauver des vies.

Les salariés qui travaillent chez Bristol-Myers Squibb sont tous engagés dans leur travail. Il apparaît évident à quiconque connaît notre organisation que l’implication très forte dans son poste est un symptôme généralisé ! Dans les usines, comme à Agen où le courage et la ténacité ont fait face aux énormes problèmes rencontrés. Sur le terrain, où les équipes portent nos couleurs avec leur énergie malgré un horizon noir. Au Siège, où chacun mouille la chemise et ne compte pas ses heures. Ce que veut chaque salarié BMS est clair : contribuer à faire avancer son employeur ; il n’est pas contre sa société mais avec elle ! Un de nos contacts de la DRH nous l’a dit en toute franchise : « oui, chez BMS il y a un climat particulier d’attachement à l’entreprise, porté par des personnes engagées et compétentes… »  
Depuis plus d’un an les chocs ont été très rudes pour nous : un PSE d’envergure, des problèmes de production UPSA, l’affaire en cours très médiatisée du paracétamol et de la menace des génériqueurs, la cessation d’un pan entier de l’activité à Astra Zeneca. Juste avant Noël, nous étions un peu groggy : trop d’upppercuts de Wall Street et des crochets du droit envoyés depuis Park avenue, NY, USA. Comment garder confiance après tant de coups ?  Il est capital de continuer à être combatifs et ne rien lâcher. Les équipes UNSa sont très présentes dans toutes les IRP, à l’écoute de tous ceux qui le souhaitent, nous sollicitent pour de l’écoute et du conseil. Chercher la voie du dialogue et de la négociation, tel est le souci constant du team UNSa BMS, composé de salariés qui  « défendent leur boîte », ne sont jamais négatifs et espèrent construire des solutions pour sortir des crises « par le haut ». Nous préfèrerions ne pas être dos au mur et devoir éteindre tant d’incendies !   

Pour conclure, nous faisons appel à vous tous. Point n’et besoin d’être devin pour prédire du mauvais temps à l’horizon social…    
La force d’un syndicat c’est l’ensemble de ses adhérents et la représentativité de ses élus. Nous serons heureux et renforcés par le fait d’accueillir de nouveaux adhérents parmi les salariés BMS. 


En quelques clics, voilà qui est faisable : http://www.unsa-cpp.org/

Pour finir, une autre citation du regretté Coluche : « « Gagner sa vie ne vaut pas le coup, attendu qu’on l’a déjà. Le boulot y en a pas beaucoup, faut le laisser à ceux qui aiment ça.  »

Et chez BMS, nous, on aime notre boulot. Avec l’UNSa, nous le défendrons ensemble.