mardi 3 janvier 2017

L’exemplarité managériale, ça s’apprend !


1.   Altruisme
Se former à l’exemplarité managériale, c’est tout d’abord prendre conscience de la position de l’autre en développant l’altruisme.
 « J’ai une information qui n’est pas agréable à dire. Je quitte la peau du manager pour me mettre à la place de mon collaborateur. Si j’étais le collaborateur, comment j’aimerais qu’on me donne cette info, dans quel lieu, à quel moment… »
En se mettant à la place de l’autre, on gagne en exemplarité.   
Cela permet d’élargir le champ de vision, de prendre de la hauteur, d’avoir une autre perception des événements, de prendre conscience que notre perception n’est pas forcément juste, que c’est plutôt celle qui nous arrange.
« Il peut y avoir d’autres hypothèses : ce que j’ai vu n’est pas forcément ce que je crois, cela peut être autre chose. »   

2.   Compétences
Il faut faire le point sur ses propres compétences, par rapport à son poste de travail, aux équipes encadrées. Certains managers ne savent pas forcément ce que font leurs équipes au quotidien… et, compte tenu du contexte de travail actuel, ne se posent jamais la question !
Il est donc important de s’interroger :   
« Suis-je capable de nommer tous les postes en dessous de moi, combien y a-t-il de personnes, que font-elles, combien de temps cela leur prend-il ? » 
Puis, au regard des différents métiers de l’équipe :  
« Quels sont ceux que je maîtrise, ceux que je ne maîtrise pas, qu’est-ce que j’ai déjà fait, est-ce que je l’ai déjà vu ? Ou est-ce que je ne me suis pas posé la question car ce n’est pas mon rôle. »      

L’exemple de l’intégration des collaborateurs est parlant.        
Si certaines sociétés font faire le tour de l’entreprise avant de montrer le poste de travail du collaborateur en une demi-journée, d’autres organisent un véritable parcours d’une semaine, permettant à la personne qui arrive à son poste de comprendre la finalité de ses tâches : pourquoi elle fait cela, ce qui se passe en amont et en aval.  

3.   Charisme
Pour être un manager, il faut être un meneur, un leader… et le démontrer en adoptant des attitudes positives, maîtriser le langage, montrer qu’on sait utiliser certains trucs et astuces comportementaux : on doit le vivre dans le corps. C’est le charisme que certains managers ont besoin de développer.

Travailler sur l’exemplarité les invite à réfléchir sur leur définition d’un comportement exemplaire : à quel moment ils peuvent savoir qu’ils ont eu ce comportement, qu’est-ce qui leur fait dire que cela a été exemplaire, comment mesurer cette exemplarité, quels indicateurs se créer, quel feed-back peuvent-ils avoir de leurs collaborateurs ?
Pour avancer et être capable de faire une analyse, il faut surtout être en capacité de mesurer le résultat. Si celui-ci n’est pas à la hauteur des attentes, il est nécessaire de s’interroger sur le pourquoi, en restant factuel :
« Qu’est-ce que j’ai dit, qu’est-ce qu’on a fait, qu’est-ce que les autres ont compris, qu’est-ce qu’ils ont fait, et pourquoi on en est arrivé là. »
Ceci afin de se dire :    « La prochaine fois, je ferai autrement. »
Et même si le résultat est là, cette analyse est importante.       

Et pour faire s’emboîter ces trois pièces du puzzle Il faut être passionné: « Si vous montrez que vous êtes passionné, vous serez passionnant. C’est se dire : « J’y crois, cela me fait plaisir, j’ai envie pour l’équipe, j’ai envie pour moi. Je vais le penser, le dire, le démontrer. »
Tout manager qui démontre qu’il y croit convainc ; on a envie de le suivre.
Être en harmonie avec ce que l’on dit donne de l’impact à ses propos. « Vivez-le et constatez les changements pour les autres et pour vous-même. »