lundi 21 juillet 2014

Bien organiser son absence au bureau

Les congés d'été approchent. Il est temps d'organiser votre absence du bureau. Faute de quoi, vous transformerez les dernières heures de travail en sprint final sur les tâches à boucler ou à déléguer. Le compte à rebours gagnant de Alix de Saint-Denis, coach et conseil en management chez CSP Formation.

Gare à l'improvisation ! Rêver de ses congés c'est bien, anticiper la vie au bureau sans sa présence c'est mieux. Et ça se prépare très tôt. La tranquillité estivale est à ce prix, au risque sinon d'être saisi d'angoisse sous le parasol. L'essentiel est de planifier ce qui peut l'être avec des échéances et de faire une entière confiance à ceux qui restent à leurs postes. Sinon, à 200 ou 1000 kms de votre havre de paix, ils vous dérangeront. Le vacancier doit rester in-dis-po-ni-ble.

J-21 : Dégager les priorités présentes et à venir

Seul dans votre bureau, consacrez deux heures à faire une to-do-list pour les prochaines semaines. Quels sont les dossiers à finaliser vous-même avant votre départ ? Quels sont ceux d'importance à confier ? Qui est compétent et apte à vous remplacer, dans quel domaine ? Qui peut prendre des décisions majeures ? Notez déjà des noms. Visez une délégation globale à accorder à une personne sûre : un adjoint, un ancien dans l'entité, un pair. Prévoyez en parallèle des délégations spécifiques, untel sur la question Y, un autre sur le projet Z. Enfin réservez le non-urgent pour votre retour.

J-15 : Organiser de solides délégations

Il est temps de trancher si vous peinez à lâcher prise. Durant un mois, l'activité va tourner au ralenti. Alors inutile de s'inquiéter après avoir délégué tâches et responsabilités, les enjeux ne sont, a priori, pas cruciaux. Puis fixez sur l'agenda des rendez-vous avec vos collaborateurs afin de leur transmettre vos recommandations. Attention, recevoir vos futurs représentants, expliquer, écouter, impliquer prend du temps. N'oubliez pas de communiquer les éléments utiles à une bonne relève. Etablissez un récapitulatif écrit. Plus vous sentirez les gens informés et concernés, plus vous serez apaisé.

J- 10 : Trier, classer, ranger

Votre bureau doit être impeccable si vous voulez que vos collaborateurs s'y retrouvent durant votre absence. Faites des piles, étiquetez les dossiers afin de faciliter l'identification des documents. Et puis songez que l'un ou l'autre voudra peut-être s'isoler derrière votre table de travail pour se concentrer durant vos congés. Une liberté qu'il est capital d'afficher afin de montrer à tous que vous partez confiant.

J-5 : Informer ses interlocuteurs usuels

"C'est Jean qui s'occupe de la commande... Marie assurera la coordination du dossier Z". Mieux vaut avertir de vive voix les fournisseurs, les clients et vos collègues des services voisins des affectations provisoires de chacun dans l'équipe ou à côté. C'est courtois et c'est aussi une façon d'assoir la crédibilité de vos mandataires. Rassurez vos correspondants : oui, vous reprendrez certaines problématiques à la rentrée. Par ailleurs, interdisez-vous dorénavant de répondre aux mails complexes sinon vous serez embarqué dans une affaire que vous n'aurez plus le loisir de terminer. Transférez-les illico à qui de droit.

J-1 : Elaborer et enregistrer ses messages d'absence

"Bonjour... Je suis indisponible jusqu'au 15 août. Pour toute urgence vous pouvez joindre Jean O. au numéro suivant." Informatifs, ces quelques mots laissés sur votre répondeur téléphonique doivent être brefs. Idem pour la réponse automatique sur votre messagerie électronique : "Absent du 1er au 25 août, pour toute urgence veuillez contacter Marie D. à tel numéro et à telle adresse mail". Cela prouvera que vous êtes organisé et que vous avez su passer le relai avec efficacité. Je conseille de rajouter une phrase conviviale du style "Je vous souhaite un bel été" ou "Bonnes vacances à tous".

J : Donner les clés et les ultimes consignes

Il est temps de confier vos clés d'armoire et codes d'ordinateur à Jean, le remplaçant en chef. Un geste capital afin de lui permettre d'accéder aux documents indispensables pour les projets en cours ou ceux qui arriveront. Puis faites la tournée des "au revoir" et assurez-vous que tout le monde a ce qu'il lui faut pour avancer son ouvrage. Convenez avec Jean de points de contact durant l'été : "Tu peux m'appeler ce lundi matin à 11h tapantes" ou, si les sujets sont brûlants, "tous les lundis matins". Proposez un code en cas de pépin : un SMS, un sonnerie à trois coups, etc. Cela vous sécurisera.

J+2 et suivants : s'en tenir aux règles fixées et... buller

Une fois à la mer ou à la montagne, prévoyez des activités ludiques, sportives pour vous vider la tête. Honorez les rendez-vous téléphoniques promis, relevez vos mails une fois par jour si ça vous rassérène, puis éteignez tout. Rappelez-vous: les vraies urgences sont dans la médecine ...


lundi 7 juillet 2014

BMS récidive, encore et encore !

BMS récidive, encore et encore!

Moins d’un an après le dernier PSE, BMS récidive. La direction a annoncé le 1er juillet aux représentants du personnel le lancement d’un nouveau PSE, entrainant la suppression de 177 postes.
Au début des années 2000, les américains avaient trouvé judicieux de créer une structure européenne basée en France, au 7ème et dernier étage du siège social de BMS, à Rueil-Malmaison. Cette nouvelle organisation, présentée comme idéale, a géré, depuis la France tous les pays européens en matière de support marketing, médical, financier, ressources humaines, ventes, Market-Acces, etc. Il avait alors fallu se serrer un peu pour accueillir ces nouveaux collègues.                
Au fil du temps ce sont quelques 250 salariés, pour la plupart cadres sup, qui ont occupé des postes présentés comme étant « stratégiques » dernier mot à la mode à l’époque.
Mais voilà qu’aujourd’hui, les grands maîtres, qui ce sont partagé les postes magistraux à Princeton, nous annoncent que le nouveau modèle idéal de l’entreprise passe par la création d’un lien direct entre les pays et la maison mère américaine…

- « Heu ! C’était pas déjà le cas avant la création du service Europe ? »             
- « Mais non ! C’est beaucoup mieux qu’avant, vous ne pouvez pas comprendre…Avant le Corporate était en lien direct avec les pays, désormais ce sera le contraire ! »

Bilan 177 postes supprimés avec quasiment aucune solution en interne. On peut parler de tsunami social. Un grand nombre de secrétaire-assistantes se trouvent impactées, ainsi que tout le service de création « BMStudio » récemment mis en place. Depuis quelques semaines, des nominations étaient annoncées dans quelques hautes sphères, untel rejoignait tel ou tel service, unetelle avait une promotion interne : « vous vous joindrez à moi pour souhaiter etc. etc. etc. ». L’expérience nous montre que ce genre d’annonces présage d’une catastrophe, nous attendions un mouvement, mais pas de cette ampleur.
En France nous avons déjà géré 7 PSE en 8 ans et le rythme s’accélère. D’un PSE tous les un à deux ans, nous passons à deux PSE par an. Nous sommes en droit de nous demander ce que les Américains veulent faire de BMS en France ? Une petite coquille hyper-rentable avec 150 salariés maximum ?
Est-ce là le véritable but de la politique dite « BioPharma » qui a déjà fait perdre près de la moitié des effectifs de l’entreprise depuis son avènement ? 





  

mardi 1 juillet 2014

Menaces sur les retraites des cadres ?

(Source Les Echos)


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Si rien n'est fait, en 2019 les retraites complémentaires des cadres baisseront de 11 %.

L'avenir des retraites complémentaires des salariés du privé s'annonçait sombre. Les nouvelles projections financières présentées vendredi pour le régime Arrco, qui couvre tous les salariés du privé, et celui de l'Agirc, qui le chapeaute pour les cadres, ne l'ont pas éclairci. Elles ont même avancé de quelques mois les échéances fatidiques.
Selon une source syndicale, si aucune mesure n'est prise, le scénario médian présenté aux partenaires sociaux prévoit que les déficits successifs de l'Agirc auront épuisé ses réserves - 9 milliards d'euros à fin 2013 - en 2018. Quant à l'Arrco, ses 55,4 milliards de réserve auront fondu en 2027. C'est ce scénario que les partenaires sociaux ont décidé de prendre en référence pour leurs discussions à venir. Il se fonde sur un taux de chômage revenu à 7 % en 2030, et non en 2035 comme le scénario le plus noir, alors que le scénario « rose », présenté aussi vendredi, supposerait un taux de chômage ramené à 4 % en 2035.

 « Le gel ne suffit pas »

Syndicats et patronat, gestionnaires de l'Arrco et de l'Agirc, avaient conclu un accord en mars 2013 pour rétablir l'équilibre des régimes, en limitant la revalorisation des pensions jusqu'en 2015. « Mais on voit que le gel ne suffit pas », note Jean-Louis Deroussen (CFTC).
La situation la plus critique est celle de l'Agirc. Le régime est, comme celui de l'Arrco, un régime par répartition, où les cotisations d'aujourd'hui paient les retraites d'aujourd'hui. Si rien ne change, les pensions complémentaires versées aux cadres baisseront de 11 % en 2019 et jusqu'à 14 % sur trois ou quatre ans, affirme-t-on de source syndicale. A noter qu'en cas de fusion entre les deux régimes, la consommation de leurs réserves cumulées aurait lieu en 2025, toujours dans le scénario médian. Ce qui retarderait de sept ans la menace de la baisse des pensions pour les cadres.
Les partenaires sociaux ont constitué un groupe de travail pour que chacun teste toutes les mesures qu'il souhaite avant une première séance de négociations le 28 novembre. Le patronat a planté le décor dès vendredi en affirmant qu'il faut jouer sur les mesures d'âge.
Les discussions vont durer plusieurs mois. La revalorisation des retraites complémentaires est arrêtée jusqu'en avril 2015. « Le rendez-vous politique majeur aura lieu en juin 2015 », analyse Philippe Pilhet, de Force ouvrière. Et il prévient : les régimes de retraite complémentaire sont « comme des gros navires, on ne change pas de cap à 90° en 800 mètres ».
LEÏLA DE COMARMOND / Les Echos
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Retraites : alerte rouge


Alors que la France tente d'obtenir un assouplissement du pacte de stabilité européen, voilà des données qui viennent opportunément rappeler la nécessité absolue de réduire les déficits. Les régimes de retraite complémentaires des salariés du privé sont dans le rouge, et leurs déficits s'accroissent rapidement en dépit des réformes engagées. Au point que les réserves du régime des cadres (Agirc) seront épuisées dès 2018 si rien n'est fait. Ces données sont d'autant plus significatives que les partenaires sociaux gestionnaires de l'Arrco-Agirc avaient su accumuler des réserves importantes, quand le régime de base (CNAV) prenait déjà l'eau. La différence fondamentale, en effet, est que les dettes accumulées par le régime de base sont transférées à la Caisse d'amortissement de la dette sociale (Cades) : les dépenses de retraite d'aujourd'hui sont assumées en partie par les générations futures. Alors que les régimes complémentaires n'ont pas cette facilité et doivent prendre des mesures pour rééquilibrer les comptes, comme ils le firent dans les années 1990. Syndicats et patronat n'auront donc d'autre choix que de se remettre autour de la table, à la rentrée, pour trouver des solutions : poursuite de la désindexation des pensions, pénalités en cas de départ avant 65 ans, etc. Mais leur marge de manœuvre sera limitée si l'Etat ne durcit pas lui-même les règles. Car force est de constater que ni le passage de l'âge légal de départ de 60 à 62 ans ni le relèvement de la durée de cotisation ne suffiront à équilibrer les régimes à l'horizon 2020. Il faut espérer que les partenaires sociaux continueront de se montrer responsables, en refusant de transférer des dettes aux générations futures. L'envolée de la dette de l'Unédic, également gérée de manière paritaire, est néanmoins un signal inquiétant.

ETIENNE LEFEBVRE / RÉDACTEUR EN CHEF "INTERNATIONAL, POLITIQUE ET ECONOMIE GÉNÉRALE" |