Je vous rappelle
qu'à mon sens, trois qualités sont en concurrence pour la place de
"meilleure qualité" du chef :
- le courage
- la vision
- la prédictibilité.
La semaine
dernière, j'ai traité de la prédictibilité, qualité managériale inconnue des
manuels et, pourtant, souvent plébiscitée par les collaborateurs.
Mais nous rêvons
tous d'un chef qui donne un cap, qui fourmille d'idées (pas trop tout de même)
et qui, au fond, donne du sens à l'action.
Cette qualité est
très rare, à la différence des deux autres citées ci-dessus : la majorité des chefs
ne sont pas indécrottablement cyclothymiques ou trouillards.
En revanche, les « visionnaires »
sont extrêmement rares, ce qui explique qu'ils soient précieux. Et
heureusement, car une entreprise peut difficilement s'accommoder de plusieurs
visionnaires dont les idées, les projets, seraient vite en concurrence. Sauf
si, tout au sommet, un chef courageux est capable de trancher entre eux.
En outre, la
vision seule ne suffit pas car, comme je l'ai souvent écrit ici, le management
est avant tout un art d'exécution comme la guerre et l'amour, si l'on en croit
Napoléon.
Visionnaire, oui,
mais pragmatique, constant, déterminé dans la mise en œuvre. Et courageux pour
vaincre les oppositions, les résistances...
Ce qui nous
renvoie à la troisième qualité, dont je traiterai la semaine prochaine.