Les atouts des chefs...
courageux
Je vous rappelle qu'à mon sens,
trois qualités sont en concurrence pour la place de "meilleure
qualité" du chef
- le courage,
- la vision,
- la prédictibilité.
Il y a quinze jours, j'ai
traité de la prédictibilité, qualité pour le moins oubliée dans les théories
managériales, et la semaine dernière de la "vision".
Cette semaine, je traite du «
courage » : plus facile, car tout le monde visualise ce qu'est un chef
courageux. Ou, plus exactement, nous visualisons bien le chef
"trouillard" et la conclusion est vite tirée : il est impossible de
respecter un tel chef. Quelles que soient ses qualités par ailleurs (vision,
prédictibilité, bienveillance, intelligence des situations, des
problématiques...), nous convenons tous qu'il n'est pas vraiment un chef.
Un chef courageux peut ne pas
avoir de vision : ce n'est pas grave s'il est capable d'endosser et de porter
celle qui lui a été suggérée, imposée... et qu'il est capable de la faire
sienne au point que l'on oublie qu'il n'en a pas été le créateur.
Bien entendu, dans un moment de
trouble, de difficultés de positionnement, le courage sans projet ne sert pas à
grand-chose et le chef visionnaire sera bien plus utile. Le chef courageux mais
sans vision devra avoir « l'intelligence » de s'entourer des avis ad hoc, de
savoir écouter. Et, in fine, décider, ce qui ne devrait pas lui poser de
problèmes, car le courage managérial c'est aussi de savoir décider et d'assumer
ensuite la décision, que l'idée vienne de lui ou pas.
Si la prédictibilité du chef
est un élément essentiel du "confort professionnel" (il est
impossible d'être dans de bonnes conditions de travail avec un chef caractériel
ou cyclothymique), si la vision peut être indispensable dans certaines
circonstances, le courage (pondéré par un brin d'humilité et de sens de
l'écoute) semble pouvoir prétendre à la plus haute marche du podium.